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En savoir plus sur l'histoire du Carnaval

Le carnaval est la fête populaire brésilienne la plus connue dans le monde. Le carnaval a plusieurs origines possibles différentes, et selon certains auteurs elles remonteraient à 10000 avant Jésus Christ. Le mot « carnaval » peut avoir comme origine l’expression latine « carrum novalis », avec laquelle les romains ouvraient ses festivités, ou alors le mot « carnelevale », du dialecte milanais, qui signifie, « adieu à la chair » - une allusion au début du carême chrétien.

             Actuellement, le carnaval est presque disparu de l’Europe, où cette fête a eu beaucoup d’importance à des nombreux endroits, dans le passé. Le carnaval portugais, qui a été exporté aux colonies portugaises y compris le Brésil, a toujours eu des aspects bien différentes de celui pratiqué dans d’autres pays européens, étant reconnu même par des auteurs portugais, comme une fête dont les caractéristiques principales étaient la saleté et la violence. Celle-ci étant l'origine la plus probable de l'arrivée du carnaval en terres brésiliennes.

            Le carnaval est apparu au Brésil en 1723, avec la vague d’émigration des îles portugaises : Madère, Açores et Cap Vert. Les festivités du carnaval, appelées « Entrudo » (mot d’origine latine qui veut dire « entrée »), étaient semblables à celles qui avaient lieu au Portugal – décrites dans l’Encyclopédie Portugaise – Brésilienne :

             « Se généralisait dans les rues une véritable lute pendant laquelle, les armes étaient des jaunes d’oeuf, ou ses coquilles remplies de farine et de plâtre, des cartouches de poudre de gomme, des calebasses de cire avec de l’eau parfumée, des lupins, des tubes en verre ou en carton utilisés pour souffler avec violence, maïs et haricots secs qui étaient déversés par grosses quantités, sur les têtes des passants. Il y avait encore les gants remplis de sable, destinés à tomber d’un coup sur les haut-de-forme ou les chapeaux melon des passants peu prévenants. Les gens allaient jusqu’à « jouer à l’entrudo » fêter le carnaval avec des oranges, des mandarines ainsi que des biscuits à la crème et d’autres gourmandises. Dans plusieurs quartiers, on jetaient dans la rue, ou d’une fenêtre vers une autre, des pots, des vases en terre cuite et des bassines en terre cuite qui ne servaient plus, de la même manière que cela est devenu une habitude, le dernier jour de l’année, dans le but de finir avec tout ce qui était vieux à la maison. Il était aussi d’usage dans les anciens « entrudos » portugais des coups de balai et des coups avec une cuillère à bois etc. »

            Le peintre français Debret a enregistré des images de « l’entrudo » à Rio de Janeiro, très semblables aux scènes décrites ci-dessus.

            En 1840 a été réalisé le premier Bal de Carnaval à Rio. Un traditionnel magasin de masques a importé des masques, des postiches de moustaches et de barbes pour aider la fabrication des déguisements.

            En 1852, est apparu Zé Pereira, un ensemble de tambour et grosses caisses mené par le cordonnier José Nogueira de Azevedo Paredes qui parcourrait les rues de la ville, à animer le carnaval. Par la suite, d’autres instruments sont apparus comme les « cuícas », les tambourins et la « pandeiros ».

            En 1855, sont apparu les premiers grands clubs de carnaval : Les Grandes Sociétés. Ses associations ne se réunissaient pas seulement pour fêter le carnaval, ils étaient aussi liés à des mouvements civiques. Avec son organisations et ses chars (carros alegóricos), ils ont été les précurseurs du carnaval tel qu’il est pratiqué de nos jours. A l’époque les festivités avaient encore un style très européen qui a progressivement évolué vers sa forme brésilienne. 

            En 1907 est apparu le Corso, un défilé d’automobiles qui s’est constitué une des principales attractions du carnaval carioca (originaire de la ville de Rio) pendant les premières décennies du XXème siècle.

 Les « cordões » cordons et « blocos » blocs ont donné origine aux écoles de samba, qui existent jusqu’à aujourd’hui. La première d’entre elles, fondée en 1928 dans le quartier appelé Estácio, s’appelait Deixa Falar (laisse parler). Le premier défilé du carnaval, encore non officiel, a eu lieu en 1932 ; le premier défilé officiel date de 1935 et a eu lieu à la place Onze de Junho, point traditionnel de concentration de « blocos » et « cordões ». Avec l’évolution urbaine de la ville, la place Onze de Junho a été détruite pour l’ouverture de l’avenue Président Vargas et le local destiné aux défilés a été transféré maintes fois jusqu’à l’année 1984, lorsque la création de la Passerelle do Samba a permis l’existence d’un endroit définitif pour les défilés. 

Pendant 3 décennies, les défilés des écoles de samba se sont déroulés de manière spontanée : seulement à l’année 1963, ont été construits les premiers gradins, à l’avenue Président Vargas, dont les places ont été vendues au public. Actuellement, le défilé est devenu un événement de valeur et très disputé : outre les entrées, sont également vendus les droits de retransmission pour la radio et la télévision, des disques, etc. 

A l’endroit aujourd’hui connu comme place Onze, voisin du lieu originellement occupé par cette place, l’office de tourisme de Rio RIOTUR a fait construire le « Terreirão do Samba », espace alternatif pour les événements qui n’ont pas accès à la Passarela do Samba. 

Règne de la folie : le peuple au pouvoir

 La plus traditionnelle fête populaire du pays, le carnaval représente avec minutie l’âme des brésiliens. Pendant quatre jours (officiellement), la fête envahie les rues et les places, du nord au sud, de l’est à l’ouest. C’est à ce moment que, dans l’anonymat de la joie, dansent ensemble les toutes les catégories socio-professionnelles confondues. Se réunissent dans une communion réjouissante le noir descendent de l’africain, le blanc d’origine européenne, l’oriental et l’indien. Portant des nouvelles identités, faites de déguisements et costumes, tous s’épanouissent. 

S’ouvre le carnaval et le Brésil commence un bilan annuel. Il est temps, pour le brésilien, d’oublier ou de se remémorer les amours perdues, de célébrer les passions actuelles et de chercher une nouvelle expérience romantique. C’est aussi le temps de protester contre des gouvernements corrompus, de se plaindre de la misère et de suggérer des solutions créatives afin de rendre le pays plus juste. Il est indéniable qu’une critique politique fait partie des thèmes récurrents de la fête (la dictature, la misère, les désastres écologiques sont présents parmi les sujets de prédilection des écoles de samba), néanmoins il serait difficile d’apprécier de quelle manière ce message est reçu par les participants. Certaines personnes croient que cela contribue à rendre le pays plus juste, il est pour nous périlleux d’en juger, mais il est certain que cette réflexion sur sa propre condition se fait dans la joie et avec la bonne humeur.

 A Bahia, les cultes religieux prêtent un coloris spécial à la fête. A Rio de Janeiro, les écoles de samba sont les principaux acteurs de la fête. Au Pernambouco, un seul bloc réunit 1,5 million de personnes. A São Paulo, ville de réputation travailleuse, la moderne passerelle de la samba, réuni des écoles de plus en plus abouties et luxueuses. 

Pendant des mois, les associations de la samba, les blocs et les trios électriques, préparent méticuleusement ses présentations. Le luxe et la beauté marquent les défilés et les spectacles. Les musiques, les costumes, et les allégories amènent toujours un important message sur l’histoire et les problèmes actuels des brésiliens. Celui qui assiste à un défilé d’écoles de samba prend inévitablement un cours sur le Brésil.  

D’où vient le carnaval

 Il est un descendent direct des fêtes de l’Egypte ancienne à l’honneur d’Osiris. D’autres fêtes semblables étaient réalisées en Grèce ainsi qu’à Rome. En sa phase moderne, le carnaval a ses origines dans les fêtes réalisées avant le Carême, période de 40 jours avant Pâques. Son nom a comme origine l’expression « carne vale », soit, l’abstinence de viande et la contrition du Carême valent la fête de la gloutonnerie, de la musique et de la lascivité. Les dates ne sont pas fixes, la fête a lieu les jours qui précèdent la Carême, le calcul se fait à partir de Pâques. Cette date étant instituée par l’église catholique durant le Concile de Nicée an l’an 325, est célébrée le premier dimanche après ou pendant la première pleine lune après le 21 mars. Ce jour est celui de l’équinoxe et début du printemps en Europe. 

Au Moyen Age, les français fêtaient le carnaval avec du vin et de la luxure. Dans d’autres pays européens, les fêtes étaient entraînées par des chansons qui ironisaient les us et coutumes des gouvernants. En Italie, des cortèges avaient l’habitude d’amener un grand phalus à travers les rues de la ville de Naples. Le sexe et les batailles d’eau, oeufs et autres substances de forte odeur aidaient le peuple à s’amuser. 

Les premiers temps de fête 

Le premier carnaval brésilien, selon les historiens, a eu lieu en 1641. Le feu gouverneur de Rio de Janeiro, Salvador Correa de Sá Benevides, a décidé que toute une semaine de festivités soit dédiée à l’intronisation du Roi Dom João IV. Le peuple a beaucoup apprécié l’initiative. Les premiers carnavals étaient inspirés des « entrudos » portugais, pratiqués depuis le XVLème siècle, pendant la période avant le Carême. Néanmoins, au XVIIIème siècle, tout était susceptible d’être jeté sur les personnes, de l’urine aux oeufs pourries et les tomates avariées.

 Au début, le carnaval était animé par des chansons portugaises, tout particulièrement les quadrilles et les chanças lusitaines, espèce de raillerie chantée. Par la suite, on a dansé la polka et les rythmes du carnaval italien. En 1870 est apparu une musique typiquement brésilienne, le maxixe (prononcer machich). Cette année-là, la population a chanté la première chanson de carnaval du pays : « E viva Zé Pereira ».

Tendre coup d’oeuf

 La tradition carnavalesque des batailles d’oeuf, citron, eau et farine est toujours cultivée dans plusieurs villes brésiliennes. A l’époque de la proclamation de l’indépendance, ses batailles étaient déjà très répandues et même les orgueilleuse demoiselles de la haute société y prenaient partie. A partir des balcons des maisons, des belles filles jetaient des oeufs et de l’eau sur les passants. Les cibles préférées étaient des beaux garçons avec une bonne situation. Beaucoup de liaisons commencèrent pendant les Carnaval, moment où les rigides ordres sociaux prenaient des vacances.

 Des amusements familiaux ont également animé le carnaval premier. Toutes les farces étaient utilisée pour se moquer des parents : mettre du sel dans le café, couper les jambes des pyjamas. Des personnes masquées courraient les ures en révélant ses secrets intimes, dans un jeu « Me connais-tu ? ».

 Dans les bals de carnaval du siècle dernier, les femmes avaient l’habitude de regarder le mouvement du haut de leurs loges. La danse était réservée aux prostitués et les filles tenues pour ne pas avoir de pudeur. Au début du XXème siècle, les femmes ont acquis le droit de prendre part aux cortèges costumés en automobiles. Elles défilaient discrètement costumées dans des voitures ouvertes, au milieu du jeu de confetti et serpentines.